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l’acide chlorhydrique et qu’on ajoute à cette solution un peu de chlorure de platine, on obtient un précipité jaune orange de chloroplatinate, qui, dissous dans de l’acide chlorhydrique dilué et chaud, cristallise en aiguilles rouges.


57. Éthers des acides dihydrocollidinedicarbonique et collidinedicarbonique.

(Hantzsch, Liebigs Ann., t. CCXV, p. 8.)

On mélange, dans un verre à précipiter, 13g d’aldéhyde-ammoniaque fraîchement préparée avec 50g d’acétylacétate d’éthyle et l’on chauffe à feu nu. L’aldéhyde-ammoniaque se dissout et la liqueur se trouble bientôt par formation d’eau. On continue à chauffer jusqu’à faible ébullition, et l’on éloigne la flamme dès que la réaction devient trop vive. On recommence à chauffer lorsque l’ébullition se calme. La réaction peut être terminée en 5 minutes. La liqueur, troublée par un grand nombre de gouttes d’eau, s’épaissit. On ajoute au liquide huileux encore chaud, tout en le remuant, son volume égal d’acide chlorhydrique dilué. Au bout de peu de temps, l’huile se prend en une masse cristalline blanche. On filtre. Les cristaux sont lavés avec de l’acide chlorhydrique dilué, puis avec de l’eau, et pressés dans du papier buvard. Ils sont recristallisés dans la plus petite quantité possible d’alcool bouillant. Cette première cristallisation donne 27g de dihydrocollidine-dicarbonate d’éthyle presque pur. En concentrant les eaux mères, on récupère encore 7g d’un produit moins pur.

Pour transformer le dihydrodérivé en collidine-dicarbonate d’éthyle, on le réduit en poudre fine et on l’introduit dans son poids d’alcool. On dirige dans le mélange, soigneusement refroidi par de l’eau, un courant d’anhydride nitreux (obtenu par l’action de l’acide nitrique sur l’anhydride arsénieux) jusqu’à ce qu’on obtienne