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Page:Flammarion - La Fin du monde, 1894.djvu/29

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CHAPITRE II

LA COMÈTE

Vapores qui ex caudis Cometarum oriuntur incidere possunt in atmospheras planetarum et ibi condensari et converti in aquam, et sales, et sulphura, et limum, et lutum, et lapides, et substantias alias terrestres migrare.
Newton, Principia, III, 671.

L’étrange visiteur était descendu lentement des profondeurs infinies. Au lieu d’apparaître brusquement, tout d’un coup, ce qui plus d’une fois a été observé pour les grandes comètes, soit lorsque ces astres arrivent subitement en vue de la Terre après leur passage au périhélie, soit lorsqu’une longue série de nuits nuageuses ou illuminées par la Lune a interdit l’observation du ciel aux chercheurs de comètes, la flottante vapeur sidérale était restée d’abord dans les espaces télescopiques,