ses observations à l’aide d’une lunette de 6 pouces (0m,152) montée en équatorial et mue par un mouvement d’horlogerie.
De ses divers dessins, l’auteur en a choisi trois, que nous reproduisons ici.
Le premier montre la mer du Sablier, le détroit d’Herschel II, l’océan Dawes,
la mer Lambert qui monte vers le pôle, et une mer polaire supérieure.
Le second montre, à gauche de la mer du Sablier, la mer Maraldi, la mer Hooke
et la mer Zöllner. Le troisième permet de reconnaître la mer Maraldi à droite,
Fig. 105. — Dessin de Mars par Phillips. 27 septembre 1862.
la mer Schiaparelli au milieu et la mer Terby à gauche. — Le premier de
ces trois dessins offre une grande analogie avec celui de sir John Herschel,
du 16 août 1830 (voy. p. 121).
L’auteur exprime ses regrets qu’on ne puisse encore être sûr que ces taches grises représentent vraiment des mers et ne soient pas, comme celles de la Lune, de simples plaines grises. On aurait, dit-il, une preuve positive en faveur de la première interprétation si l’on pouvait y voir une réflexion de l’image du Soleil. Cette image du Soleil, réfléchie par les mers martiennes, n’aurait que 120 de seconde, sans tenir compte de l’irradiation, mais elle paraîtrait plus grande par cet effet. Une boule de thermomètre d’un pouce de diamètre (25mm) réfléchissant le Soleil est visible à 25 yards (22 mètres) de distance, comme une étoile ; la surface réfléchissante n’a guère dans ce cas que 1240 de pouce de diamètre et par conséquent sous-tend, abstraction faite de l’irradiation, environ 1″. En employant pour l’observation de Mars un grossissement de 300, 120 de seconde devient 15″. Ce serait perceptible.