Quant à la hauteur même de ces protubérances, il ne faut pas la confondre avec la hauteur de la marée : celle-ci est généralement beaucoup plus grande et dépend de plusieurs éléments inconnus, parmi lesquels figure essentiellement la configuration des côtes. C’est ainsi que, sur la Terre, on observe dans la Manche, en un lieu bien éloigné de ceux qui peuvent avoir le Soleil ou la Lune à leur zénith, des marées de 13 mètres, tandis que la protubérance due à la Lune n’est que de 0m,50, et celle qui est due au Soleil 0m,25, soit au total 0m,75. À la latitude de Granville, cette protubérance serait réduite environ de moitié à la surface du niveau des mers. La hauteur de la marée est donc égale à celle de la protubérance multipliée par 13 × 20,75, ou environ 35.
Pour interpréter les nombres que nous allons donner, il faut donc bien se garder de les considérer comme donnant les différences de niveau entre la haute mer et la basse mer ; il faut les comparer avec les nombres correspondants pour les marées terrestres, soit :
0m,50 pour la marée lunaire, |
0m,25 » solaire, |
0m,75 pour les grandes marées des syzygies. |
Avec les dimensions adoptées pour les satellites, les hauteurs des protubérances sont extrêmement faibles. J’ai trouvé :
1o Pour le premier satellite,
Protubérance zénithale : 1mm,79, |
» nadirale : 1mm,05. |
2o Pour le second satellite,
Protubérance zénithale : 0mm,088, |
» nadirale : 0mm,082. |
Ces résultats sont tout à fait insignifiants : ils correspondent à des marées