Le golfe des Perles s’est montré pâle, le golfe de l’Aurore un peu plus foncé
peut-être. Il a été difficile de séparer clairement Niliacus Lacus de Mare Acidalium.
Fig. 233. — La baie du Méridien en 1896-1897, d’après M. Molesworth, à Ceylan.
Cette dernière mer était d’un noir d’encre au-dessus de la calotte polaire,
se montrant de beaucoup la tache la plus foncée de la planète. Pyrrhæ Regio et
Protei Regio étaient très vagues, mais le blanchiment d’Argyre avec l’obliquité a frappé tous les observateurs.
M. Molesworth a constaté que le lac Tithonius a semblé doublé par l’Agathodæmon. Rien de particulier sur le lac de la Lune, si ce n’est sa couleur foncée, plus foncée en réalité que le lac du Soleil. C’est M. Meares qui a eu le plus de succès avec ce dernier ; ses dessins le montrent allongé de l’est-nord-est à l’ouest-sud-ouest. M. Molesworth constate que le lac du Soleil, dont a coloration était d’un gris bleu sombre en décembre 1896 et janvier 1897, a pâli en février, pour disparaître presque au mois d’avril. « Cet affaiblissement du lac, dit l’observateur, a été accompagné d’un assombrissement progressif de Thaumasia, rendant cette dernière confuse et presque invisible. » On n’a pas vu la belle Péninsule Dorée, disparue depuis 1894. Il en a été de même du golfe Aonius, disparu d’une manière si étrange depuis 1892. Le lac du Phénix a été vu sans difficulté par MM. Meares et Molesworth.
En général, le golfe Aonius est une tache peu accusée ; son extension sombre dans Dædalia en 1877-1879 a été un phénomène en quelque sorte exceptionnel.
M. Meares a dessiné, le 12 décembre 1896, la mer des Sirènes comme s’ouvrant entièrement dans la mer Australe. Ce curieux aspect a été souvent représenté par les observateurs et constitue un exemple frappant de la facilité avec