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Page:Flammarion - La Planète Mars et ses conditions d’habitabilité, tome 2, 1909.djvu/56

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OBSERVATOIRE LICK, 1892.

Les grossissements employés pour l’observation au grand équatorial ont été en général de 350 diamètres. On n’a pu les porter à 1000 à cause de la faible altitude de la planète.

L’éclat des satellites a été comparé. Phobos est notablement plus brillant que Deimos.

Le cap polaire a diminué considérablement pendant l’été martien. On peut se demander si un cap formé, non de neige, mais de nuages denses, ne présenterait pas des variations analogues à celles que l’on observe.



Fig. 82. — Les environs du lac du Soleil.
Dessin de M. Hussey au grand équatorial Lick, le 20 août.

Des points brillants se projetant sur le terminateur de la planète ont été observés en juin et juillet par MM. Holden et Schaeberle. On a déterminé leurs positions. En 1890, des observations analogues paraissaient établir que ces projections étaient la prolongation de traînées brillantes sur la planète, sans doute de nuages ; celles de 1892 sont plutôt indécises.

On a revu un grand nombre de canaux ; le Gange s’est montré double.

Des changements remarquables ont été constatés, notamment au nord et à l’est du lac du Soleil.

Ces changements observés paraissent inexplicables par les analogies terrestres. Que penser, par exemple, de la Fontaine de Jeunesse, simple en 1877, invisible en 1879, simple et double en 1892, et simple juste au moment où le canal qui la traversait paraissait double ?