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Page:Flammarion - Mémoires biographiques et philosophiques d'un astronome, 1912.djvu/68

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Le monde marche. — Fécondité de la seconde moitié du xixe siècle. — Développement inattendu des chemins de fer et du télégraphe. — Les inventions, le verre, les allumettes. — Les étues de l’école primaire et le latin. — Direction vers le séminaire de Langres.

Les temps dont je parle sont déjà loin. Bien des choses et bien des mots ont disparu de la circulation.

Nous vivions alors au temps des chandelles, et le perfectionnement des bougies n’est arrivé que plus tard. C’étaient des chandelles de suif, qu’il fallait moucher de temps en temps, pour empêcher la mèche de fumer et pour raviver l’éclairage. Lequel de nos contemporains connaît les mouchettes ? Elles ont disparu, comme les bonnets de coton de nos grands-pères. Les bougies stéariques ont été inventées de nos jours par Chevreul, auquel nous avons offert un banquet à l’Hôtel de Ville de Paris le jour où ses cent ans ont sonné à l’horloge du temps (31 août 1886).

Nous nous habituons si vite aux perfectionne-