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Page:Flat - Essais sur Balzac, 1893.djvu/12

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ii
avant-propos.

sur sa destinée littéraire, et marqua, nous savons avec quelle merveilleuse divination, l’époque précise de sa renommée. Aujourd’hui, c’est-à-dire depuis quelque dix ans, une gloire commune unit et associe leur nom : ils nous apparaissent tous deux contemporains, par l’exceptionnelle faveur dont ils jouissent parmi les artistes, autant que par l’influence indiscutable qu’ils exercent sur les productions imaginatives de notre âge. Stendhal a pris une place que l’on peut exalter comme M. Paul Bourget, ou déplorer, en termes un peu lourds, comme M. Édouard Rod, mais qu’il faut bien constater, quoi qu’on en pense. Quant à Balzac, son nom continue, après plus d’un demi-siècle, à bénéficier de la célébrité qu’il souhaitait si ardemment, et son génie marque d’une empreinte ineffaçable les efforts littéraires en apparence les plus opposés. Ce serait une très intéressante étude que de comparer les diverses catégories de « Balzaciens », et l’on y verrait, entre autres curieuses choses, unies par une commune admiration pour le maître du roman moderne, les doux classes d’écrivains les plus irréconciliables : les écrivains naturalistes et les écrivains d’idées.

Entre Balzac et Stendhal, il convient de noter