Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/57

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et Baudelaire firent le credo de leur esthétique, si bien que Mme de Noailles a pu très justement conclure dans son Offrande à la Nature :

Nature au cœur profond, sur qui les cieux reposent,
Nul n’aura comme moi, si chaudement aimé
La lumière des jours et la douceur des choses,
L’eau luisante, et la Terre où la vie a germé.
La Forêt, les étangs, et la plaine féconde,
Ont plus touché mes yeux que les regards humains.
Je me suis appuyée à la beauté du Monde,
Et j’ai tenu l’odeur des saisons dans mes mains.

. . . . . . . . . . . . . . .


le vous tiens toute vive entre mes bras, Nature.
Ah 1 faut-il que mes yeux s’emplissent d’ombre un jour
Et que j’aille au pays sans vent et sans verdure,
Que ne visitent pas la lumière et l’amour !