Page:Flat - Nos femmes de lettres.djvu/7

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par là d’un sexe qu’il n’avait que trop aimé, faisait succéder à cette première flèche ce trait suprême de son mépris : « Il est évident que la Femme, par nature, est destinée à obéir. Et la preuve en est que celle qui est placée dans cet état d’indépendance absolue, contraire à sa nature, s’attache aussitôt à n’importe quel homme, par qui elle se laisse diriger et dominer, parce qu’elle a besoin d’un maître. Est-elle jeune ? Elle prend un amant. Vieille ? Un confesseur ! » Boutade expressive d’un philosophe parvenu au soir de la vie, et qui trop souvent à son aurore oublia, parmi les longues tresses dénouées, combien courtes pouvaient être les idées de celles à qui leur beauté servait alors de suffisante excuse !

Mon Dieu, oui, il est vrai, il est exact qu’aucune Femme n’a fait la Sixtine, ni le Tombeau des Médicis, ni les Disciples d’Emmaüs, non plus qu’Othello ou