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Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 1.djvu/324

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CORRESPONDANCE

lyser ce point, bien indiqué du reste, et lumineux pour moi. La figure de Mme du Châtelet, leur vie à Cirey, ces phases successives de leur passion, tout cela est assez en relief, ferme et sobre. C’est une bonne chose.

Quant au livre d’historiettes morales[1], l’enfant de mon frère ne le lira pas vu que, selon la façon abominable dont on l’élève, elle ne sait pas encore lire, bien qu’elle ait six ans. Mon autre nièce est trop petite ; je le lui lirai plus tard. Mais c’est moi qui vais le lire ; je me referai enfant petit et simple… J’ai toujours envie d’avoir le talent d’amuser les enfants en leur racontant des histoires ; mais ce talent me manque complètement quoique j’aime beaucoup les enfants. Ils sont charmants, disait un anglais, mais on devrait les étouffer quand ils ont l’âge de raison
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Adieu, chère Louise, adieu, je pense à toi. Pense à moi. Mille et mille baisers sur tes yeux bleus, pour en boire les larmes quand il en vient.


  1. Richesse oblige, récits pour l’enfance. 1 vol., Peltier, éd., 1846.