Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 1.djvu/68

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peu en repos, mais c’est en vain. Άνάγκη. Nous ne pourrons t’aller embrasser qu’aux vacances qui approchent à grands pas, avec les pas du temps, avec ses pas gigantesques d’infernal géant.

J’ai fini ma Frëdégonde, je suis encore indécis si je dois la faire imprimer, quoique Panard doive me la porter samedi soir à Elbeuf. J’ai acheté et lu Catherine Howard, drame historique de l’ami A. Dumas. J’ai aussi acheté les Enfants d’Édouard de C. Delavigne, mais je n’en ai lu que le quart.

THÉÂTRE :

C[omédie] Fran[çaise] : M. Vanderbuck a fait un drame intitulé Jacques II (ordinaire).

Victor Hugo fait un nouveau drame ; — Ango de Dieppe a paru. — Nous avons dans notre ville un violoniste Norvégien dans le genre de Paganini (au dire du père Fournier) nommé OldBuck.

On répète en ce moment-ci sur notre gentil théâtre de Rouen Angelo et le Cheval de Bronze[1], encore des perles aux pourceaux. On dit que Mlle Berthot va revenir ici comme première chanteuse. Lis toujours, je t’y engage.

Άνάγκη, ne voilà-t-il [pas le] papier qui me manque, je ne puis plus causer avec toi. Pourtant, je veux te dire encore un mot, c’est adieu, à toi et à ta famille jusqu’aux vacances.

L’Intime G. F.

  1. De Scribe.