manière générale de voir à cet égard et je puis affirmer que c’est avec la croyance absolue d’honorer la mémoire de mon oncle que je fus entraînée à cette publication.
Elle eut lieu de 1887 à 1906.
Très blâmée de beaucoup, même par des membres de ma famille, je reçus aussi des encouragements multiples dont un me toucha particulièrement : celui d’un prêtre, directeur d’importants patronages en Bretagne et qui m’écrivit qu’il trouvait un appui moral excellent à faire connaître à ses élèves ces lettres enthousiastes, remplies d’une si haute noblesse d’âme. J’eus aussi l’approbation d’amis illustres, d’Edmond de Goncourt, de José Maria de Hérédia, sans compter celle des jeunes lettrés tel que le Prince Karageorgewitch qui me confia que leur lecture l’avait tiré d’incertitudes graves.
Par la suite le grand succès de la Correspondance m’a prouvé que j’avais eu raison, et tout le monde est d’accord pour admettre que Gustave Flaubert, comme critique et comme homme, serait ignoré du public sans la divulgation de ses lettres.
Si rapprochée de sa mort, la première édition a été faite avec timidité ; plusieurs ensuite ont paru possédant des textes plus complets. Mais voici enfin une édition nouvelle, revue avec le plus grand soin et classée, travail difficile (mon oncle ne datant pas ses lettres).