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Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 2.djvu/80

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CORRESPONDANCE

ma leçon, j’en ai pour longtemps à râler dans un fauteuil. Mais je ne suis plus si vigoureux que dans ma jeunesse où la sueur m’en coulait par terre, comme de dessous le ventre des chevaux.

Je ne sais quand je te ferai lire la Bretagne, que j’ai fort envie de te montrer. Je n’aurai pas fini mon dernier chapitre avant le jour de l’An. Puis il faudra relire le tout, corriger et ensuite recopier. Je n’aurai guère un manuscrit sortable avant le printemps.

Phidias m’assomme. Il est fort ridicule dans cette affaire (du buste). Dis-lui que je n’y peux rien. Au reste, mercredi dernier on a décidé définitivement l’emplacement du buste. Il ne doit pas être maintenant longtemps avant d’être payé.

Adieu, je t’embrasse quoique je n’en aie guère la place.


214. À ERNEST CHEVALIER.
Lundi soir [Rouen, décembre 1847].
Mon cher Ernest,

Je te renvoie la lettre adressée à ta grand’mère, car nous ignorons son adresse à Forges et, n’entendant pas parler d’elle, nous ne savons pas non plus si elle n’est pas retournée aux Andelys.

Rien de nouveau ici. Tout le monde a le rhume, Henri IV est mort, la vertu est plus précieuse que les richesses, etc.

Il va y avoir un banquet réformiste dans ma patrie ; j’irai. Le pouvoir va me regarder d’un