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DE GUSTAVE FLAUBERT.

220. À MAXIME DU CAMP.
[Fin mai 1848[1].]

[…] J’ai reçu ton chapitre ; il est meilleur que le précédent. Il faudrait peu de chose pour le rendre bon. Ce serait quelques ciels à retrancher. Il y a trop de couleurs semblables, trop de petits détails, voilà tout. Ah ! cher Max ! j’ai été bien attendri, va, en lisant une certaine page de regrets et en y resongeant, à ce pauvre bon petit voyage de Bretagne. Oui ! il est peu probable que nous en refassions un pareil. Ça ne se renouvelle pas une seconde fois. Il y aurait même peut-être de la bêtise à l’essayer. Ah ! comme il m’en est venu tantôt une volée de souvenirs dans la tête, de la poussière, des tournants de route, des montées de côte au soleil, et encore, comme il y a un an, des songeries à deux au bord des fossés ! Et dire que, lorsque tu iras boire l’eau du Nil, je ne serai pas avec toi ! […].


221. À LOUISE COLET.
Billet inédit.
Vendredi soir, 21 août 1848.

Merci du cadeau.

Merci de vos très beaux vers.

Merci du souvenir.

À vous. G.

  1. Ce fragment de lettre est extrait des Souvenirs Littéraires de Maxime Du Camp.