dont les seins font bosse », cela est complètement faux, de sentiment et d’expression. Il y a ici une chair qui n’est pas du tout à sa place.
Et, pour les rouvrir, tu baises mes yeux, (Superbe !)
Nous mêlons nos soins, tendre tu m’habilles
Que signifie « mêler des soins » ? et cette tournure archi-prétentieuse « tendre tu m’habilles » ? et quelle vulgarité dans ce « tu m’habilles » ! Notez que nous avons plus bas « ta tête d’ange ».
Des frais tissus chers aux jeunes filles
école de Delille. Au reste, il y a beaucoup de rococo dans cette pièce :
Tu t’assieds parfois rêveuse au piano,
Je pose une fleur sur ta tête d’ange.
« Nous allons au bal », un ange qui va au bal et qui a un port virginal (port comporte par lui-même une idée de maturité). Je trouve toute cette seconde page fort plate.
Auprès du foyer tu brodes, je couds
Tu danses, tu ris,
Est-ce de la poésie cela ? à quoi bon faire des vers pour de pareilles trivialités ? Les morts qui reviennent sont fort embêtants. Cela n’est pas ému, parce que ça tient trop peu de place dans l’économie de la pièce. Il ne faut pas ménager la sensibilité du lecteur quand on la touche. Et puis, voilà encore des détails de beauté qui reviennent :
Avec ton front poli comme un marbre,
Une jeune fille est comme un arbre.