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Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 4.djvu/150

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CORRESPONDANCE

Je te le répète, c’est du Ministère de l’Intérieur que le coup part, et c’est là qu’il faut frapper, vite et fort.

On a dû écrire au préfet pour le consulter, sa réponse sera donc du plus grand poids.

Adieu, adresse tes lettres chez notre mère, car moi je suis en course du matin au soir.

Encore adieu.

Tout à toi.

510. À SON FRÈRE ACHILLE.
Mardi soir, 10 heures [6 janvier 1857].

Je crois que mon affaire se calme et qu’elle réussira ; le directeur de la Sûreté générale a dit (devant témoins) à M. Treilhard d’arrêter les poursuites, mais un revirement peut avoir lieu ; j’avais contre moi deux ministères, celui de la Justice et celui de l’Intérieur.

On a travaillé, et pas marché, mais j’ai cela pour moi que je n’ai pas fait une visite à un magistrat.

Ce soir, je viens de recevoir de M. Rouland une lettre fort polie qui m’invite à passer chez lui, demain.

Si Whaal a écrit, c’est bien, et je compte là-dessus ; sinon qu’il écrive, et je n’ai pas eu le temps de lui écrire moi-même. Ce que le préfet a écrit a fait le plus grand bien, j’en suis sûr.

L’important était d’établir l’opinion publique, c’est chose terminée maintenant, et désormais, de quelque façon que cela tourne, on comptera avec moi.