Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 4.djvu/216

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
210
CORRESPONDANCE

dessins, etc… envoyez-les-moi. Je payerais je ne sais quoi pour avoir la reproduction d’une simple mosaïque réellement punique ! Je crois néanmoins être arrivé à des probabilités. On ne pourra pas me prouver que j’aie dit des absurdités. Si vous connaissiez aussi quelque bouquin spécial sur les mercenaires, faites-m’en part.

J’ai de temps à autre de vos nouvelles par Duplan. Resterez-vous à Paris tout l’été ? Je ne sais, quant à moi, l’époque où l’on m’y reverra. Dans quinze jours je vais me mettre à écrire. Priez pour moi toutes les garces du Pinde !

Adieu, mille bons souvenirs du père Gide[1] et à vous trente-six mille poignées de main.


549. À ERNEST FEYDEAU.
[Fin juillet, début d’août 1857.]
Mon Bon,

Je crois qu’il est toujours convenable de laver son linge sale. Or je lave le mien tout de suite. « Je t’en ai voulu » et t’en veux encore un peu d’avoir supposé que j’avais, avec Aubryet, dit du mal de ta personne ou de tes œuvres. Je parle ici très sérieusement. Cela m’a choqué, blessé. C’est ainsi que je suis fait. Sache que cette lâcheté-là m’est complètement antipathique. Je ne permets à personne de dire devant moi plus de mal de mes amis que je ne leur en dis en face. Et quand

  1. Éditeur.