moi penser à vous parler de ma cave. C’est d’un genre neuf. Adieu, vieux. En vous embrassant, j’ai l’honneur de me dire tout à vous.
J’ai bien peu de temps à vous consacrer, car je pars lundi prochain pour la régence de Tunis — et je suis fort ahuri par mille courses et mille préparatifs.
Je voudrais vous écrire une très longue lettre relativement à votre résolution d’être tout à fait un homme de lettres.
Si vous vous sentez un irrésistible besoin d’écrire, et que vous ayez un tempérament d’Hercule, vous avez bien fait. Sinon, non !
Je connais le métier. Il n’est pas doux ! Mais c’est parce qu’il n’est pas doux qu’il est beau. Le journalisme ne vous mènera à rien, — qu’à vous empêcher de faire de longues œuvres et de longues études. Prenez garde à lui. C’est un abîme qui a dévoré les plus fortes organisations. Je connais des gens de génie devenus en quelque sorte des bêtes de somme.
Pardon du conseil, si je froisse par là une sympathie ; mais j’ai raison, cependant.
- ↑ Le destinataire de cette lettre est inconnu.