sonne, dans telle circonstance donnée. Il y a là un rapport de tons et de lignes qu’il faut saisir. Les grandes coquettes s’y entendent et, pas plus que les vrais dandys, elles ne s’habillent d’après le journal de modes. Eh bien, c’est de cet art-là qu’un journal de modes, pour être neuf et vrai, doit parler. Étudier, par exemple, comment Véronèse habille ses blondes, quels ornements il met au cou de ses négresses, etc. N’y a-t-il pas des toilettes décentes, n’y en a-t-il pas de libidineuses comme d’élégiaques, et d’émoustillantes ? De quoi cet effet-là dépend-il ? D’un rapport exact, qui vous échappe, entre les traits et l’expression du visage et l’accoutrement. Autre considération, le rapport du costume à l’action, et de cette idée d’utilité souvent même dérive le Beau ; exemple : majesté des costumes sacerdotaux. Le geste de la bénédiction est stupide sans manches larges. L’Orient se démusulmanise par la redingote. Ils ne peuvent plus faire leurs ablutions, les malheureux, avec leurs parements boutonnés ! De même que l’introduction du sous-pied leur fera abandonner tôt ou tard l’usage du divan (et peut-être celui du harem, car lesdits pantalons ont aussi des braguettes boutonnées. À propos de l’importance des braguettes, voir le grand Rabelais.) Quant au sous-pied, il est chassé de France maintenant, par suite de l’extension et de la rapidité des affaires commerciales. Remarquer que ce sont les boursiers qui ont les premiers porté la guêtre et le soulier ; le sous-pied les gênait pour monter en courant les marches de la Bourse, etc., etc. Enfin y a-t-il rien de plus stupide que ce bulletin de modes disant les costumes que l’on a portés la se-
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CORRESPONDANCE