vent. Tu me diras que c’est exprès, tu as tort, voilà tout ; tu gâtes l’harmonie de ton livre, tu rentres dans la manie de presque tous les écrivains français, Jean-Jacques, G. Sand ; tu manques aux principes, tu n’as plus en vue le Beau et l’éternel Vrai. Enfin, tâche d’apprendre l’Art des sacrifices.
Maintenant, rêve sur cette page blanche tout ce que tu imagineras de plus élogieux ; emplis-la, en pensée, d’encens et de cinnamome, tu n’auras que ce qui t’est dû.
Ton bouquin de Daniel fera fureur, tu verras. Et je vois le moyen (je te l’ai indiqué) de le rendre PARFAIT, entends-tu ! Ne néglige rien, ne te presse pas, reste un mois de plus s’il le faut.
Et crois, mon cher monsieur, que, pour envoyer à un être humain huit pages comme celles-ci, il faut l’aimer et l’estimer, lui et son œuvre.
P. S. — Je ne relève pas quantité de mots exquis : Cabâss l’avare, la fermière qui dit « votre femme », etc., etc.
J’ai l’air de vous oublier, il n’en est rien ! Souvent ma pensée se porte vers vous et j’adresse au Dieu inconnu, dont parlait saint Paul, des prières pour l’apaisement et la satisfaction de votre cœur. Vous tenez dans mon âme une place très haute et très