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CORRESPONDANCE

donner ? On vous les a tous donnés et vous n’en avez suivi aucun. On est incurable quand on chérit sa souffrance. Vous ne voulez pas guérir. Vous ne savez pas ce que peut la volonté. Que puis-je faire pour vous, sinon des vœux stériles ? Mais si vous avez besoin d’une oreille pour écouter vos plaintes, criez-les dans la mienne, le cœur les entendra.

J’ai, ce soir, dîné avec des savants qui m’ont fortement loué un nouvel ouvrage d’un M. Larroque, 2 volumes sur les dogmes catholiques. Mais il paraît que le susdit ouvrage vient d’être interdit.


639. À ALFRED BAUDRY.
[Paris, début avril 1860].
Mon Brave,

Je vais bientôt m’en retourner à Rouen pour le mariage de ma nièce. Mais, sans doute, je serai obligé de revenir ici presque immédiatement, pour me livrer à diverses lectures. À mesure que j’avance dans mon travail, il s’agrandit. Je deviens stupide ! Les notes m’encombrent. Quand sera-ce fini ?!!!

Or, ayez l’obligeance de communiquer au père Pottier la liste suivante, pour savoir quels sont les livres qui se trouvent à la bibliothèque de Rouen. Cela m’importe fort. Répondez-moi tout de suite en me renvoyant la susdite liste avec un signe qui me fera comprendre ce que je peux trouver là-bas.