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Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 4.djvu/383

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DE GUSTAVE FLAUBERT.

On y voit toujours l’âme sous le corps ; l’abondance des détails n’étouffe pas le côté psychologique. La morale court sous les faits et sans déclamation, sans digressions ! Cela vit, rare mérite.

Le portrait de Louis XV, celui de Bachelier et surtout celui de Richelieu (pages 214-215) me semblent des morceaux achevés.

Combien vous me faites aimer Madame de Mailly, ce qu’elle m’excite ! « C’était une de ces beautés… comme les divinités d’une bacchanale ! » mais, s… n… de D…, vous écrivez comme des anges, décidément.

Je ne connais rien au monde qui m’ait plus intéressé que la fin de Madame de Châteauroux.

Votre jugement sur la Pompadour restera sans appel, je crois. Que peut-on dire après vous ?

Cette pauvre Dubarry, comme vous l’aimez, hein ? et moi aussi, je l’avoue. Que vous êtes heureux de vous occuper de tout cela, au lieu de vous creuser sur le néant ou sur du néant comme je fais !

Vous êtes bien gentils de m’avoir envoyé le livre, d’avoir tant de talent et de m’aimer un peu.

Je serre vos quatre mains le plus fort possible.

À vous.

G. Flaubert,
Ami de Franklin et de Marat, factieux et anarchiste, du premier ordre, et désorganisateur du despotisme dans les deux hémisphères depuis vingt ans !!!