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DE GUSTAVE FLAUBERT.

c’est charmant ; — je ne sais pourquoi on étouffe ce garçon-là », etc. ? Puisque l’Empereur tient à faire le Louis XIV, il est certain qu’il doit protéger la vraie littérature, quand par hasard elle se produit. Tâche de faire ça, mon vieux, je t’en prie. Quant au Bouilhet, il est désolé et se trouve dans une f… position[1] ; il devait aller te voir, mais je le crois tellement assombri qu’il se cache. Il a dû partir aujourd’hui pour Mantes, il sera à Paris jeudi prochain. — Va-t’en le voir un matin à l’hôtel Corneille et remonte-le un peu, il en a besoin malgré le stoïcisme de sa correspondance.

Je suis ulcéré contre les feuilletonistes. Quels misérables !


667. À MADEMOISELLE LEROYER DE CHANTEPIE.
Croisset, 15 janvier 1861.

Non ! Je ne suis pas à Paris, chère Demoiselle, mais à Croisset, tout seul, depuis un mois, et je n’en dois partir que vers le milieu de mars, car je deviens très ridicule avec mon éternel livre qui ne paraît pas, et je me suis juré d’en finir cette année. Ma mère et sa petite-fille sont à Paris. Je suis ici avec un vieux domestique, me levant à midi et me couchant à trois heures du matin, sans voir personne ni rien savoir de ce qui se passe dans le monde. Mais parlons de vous.

Dans votre avant-dernière lettre (à laquelle je

  1. Il écrit à la même époque à Flaubert qu’il a « juste de quoi manger » et ne peut choisir qu’entre le séjour à Mantes ou l’enterrement à Cany ». (Cité par M. Letellier, p. 287.)