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DE GUSTAVE FLAUBERT.

sais inutiles ; je me borne à faire des vœux pour vous et à vous dire encore une fois : que voulez-vous que je fasse ? indiquez-moi nettement quelque chose et j’agirai si je puis.

Je vous serre les mains bien affectueusement.


689. À MADEMOISELLE AMÉLIE BOSQUET.
Samedi 24 août [1861].

Anniversaire de la Saint-Barthélemy. Ce jour-là, tous les ans, M. de Voltaire avait la fièvre.

Vous y tenez donc, à cette Salammbô, ma chère confrère ?

Eh bien ! voulez-vous une seconde lecture dans le milieu de la semaine prochaine, comme qui dirait de mercredi ou de jeudi prochain en huit ? Venez déjeuner et avertissez-moi la veille par un petit mot, afin que j’aie le temps de vous répondre en cas d’un obstacle quelconque, fort peu probable.

J’ai beaucoup travaillé depuis un mois, j’ai fait xvi pages ! J’écris des horreurs et cela m’amuse.

Bref, j’espère toujours avoir fini vers le jour de l’an.

Mais que sera-ce ? que sera-ce ?

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Il ne ressort de ce livre qu’un immense dédain pour l’humanité (il faut très peu la chérir pour l’avoir écrit). Le lecteur en sera vaguement froissé, je vous le prédis, et il m’en voudra.

J’aurai, il est vrai, la sympathie de quelques intelligences, comme la vôtre, et c’est beaucoup.

Adieu, — à bientôt c’est-à-dire.