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DE GUSTAVE FLAUBERT.

698. À SA NIÈCE CAROLINE.
Croisset, 4 décembre 1861.

Ce ne sera pas pour ce soir, mon Caro, que je t’écrirai une longue lettre, parce qu’il est une heure du matin, et depuis hier 2 heures d’après-midi, heure où Monseigneur est arrivé, nous nous sommes reposés en tout quatre heures. Nous nous sommes couchés à 3 heures, et à 9 heures du matin, nous étions à la besogne. Aussi ce soir ai-je besoin de dormir.

Je crois que mon chapitre ira assez rondement. Mais j’ai des corrections importantes à faire à celui que je viens de finir, et je vais les expédier pendant l’auguste présence de Monseigneur.

Tu ne m’as pas dit ce que Maisiat[1] avait trouvé de tes portraits ?

Mme Lebret[2] est venue aujourd’hui me faire une visite. Elle n’a aucune nouvelle de son neveu. L’avez-vous vu ?

Avez-vous été chez Mme Cloquet ?

Comment avez-vous trouvé mon logement ?

Tu peux dire à ta bonne maman qu’elle n’a plus d’autres ouvriers dans la maison que les élagueurs.

Avez-vous reçu la boîte mise au chemin de fer par moi samedi dernier ?

Soigne bien ta vieille compagne, mon pauvre Caro. Songe qu’elle n’a que toi pour l’entourer

  1. Johanny Maisiat, peintre de fleurs, professeur de dessin de Caroline Hamard.
  2. Une voisine, tante d’Édouard Lebarbier, élève de l’École d’Athènes, qui collabora à la Vie de César, de Napoléon III.