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CORRESPONDANCE

777. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, lundi matin [18 janvier 1864].

Oui, ma chère Caro, j’obéis à ton désir : je serai à Croisset le mercredi. J’avais ce jour-là un dîner, je l’ai remis ; je vais donc te voir dans le véritable état d’une jeune personne ayant un jeune homme ! Très bien ! très bien !

Embrasse bien pour moi notre pauvre vieille.

Ton ganachon d’oncle.

778. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Paris] lundi, 1 heure [janvier 1864].

Je suis bien aise, mon Caro, de voir que tu es rétablie dans ton assiette. Espérons que toutes nos agitations sont terminées et que le calme va succéder à la tempête ; ta bonne maman m’a l’air d’aller mieux et de ne plus tant se désespérer : tout a une fin, et « des jours tranquilles vont luire », comme dirait « la Divine ».

Pour te raconter toute l’histoire de Faustine, il me faudrait un volume. Apprends seulement que c’est maintenant, grâce à moi, une affaire impériale. Elle sera jouée du 10 au 15 février avec un luxe inouï, toute la Cour y assistera, etc., etc. ; la Porte-Saint-Martin est maintenant aux pieds de Monsei-