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CORRESPONDANCE

est-il pour moi plus qu’une faveur, presque un souvenir. Je n’avais pas besoin de cela pour penser souvent à la Princesse Mathilde.

Que faites-vous de la promenade en Italie ? Si vous vous y résignez, je vous souhaite bonne santé, beau soleil, bonne humeur, un bon voyage enfin.

Sinon pourquoi ne viendriez-vous pas à Dieppe, malgré la pluie ? Mais d’ici là elle sera passée.

Je viendrais vous faire une petite visite au bord des flots ; puis je reviendrais vers ma cabane, pour vous montrer aux environs diverses choses intéressantes.

Je me suis permis, samedi dernier, de vous adresser un paquet de chèques et du sucre de pomme — qui doit être mauvais, car ce n’est pas la saison où l’on confectionne cette douceur.

En attendant le plaisir et l’honneur de vous voir, Princesse, je vous baise les mains et vous prie de me croire votre très reconnaissant, dévoué et affectionné

G. Flaubert.

À Croisset à partir de dimanche prochain.


857. À SAINTE-BEUVE.
Caude-Côte, près Dieppe, 16 août 1866.
Cher maître,

Je reçois la lettre de M. Duruy avec votre petit mot. Merci de l’un et surtout de l’autre. Mais je suis accoutumé de longue date à vos procédés.