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DE GUSTAVE FLAUBERT.

moi, encore deux séances de cinq heures chacune avant d’en avoir fini. Dolorès sera jouée au milieu de la semaine prochaine, au commencement peut-être. Tu dois penser si nous sommes occupés ! Ton ami Bardoux est parti à la campagne pour jusqu’à mardi prochain ; il a assisté à trois de nos séances correctives.

L’idiot d’Amsterdam[1] a hier paru à ma porte, tenant deux lièvres qu’il avait tués la veille. Jamais je ne l’avais vu si sale et si spirituel. Dès les premiers jours d’octobre, nous nous mettrons résolument à la recherche d’une féerie.

Fournier a reçu le manuscrit de Faustine et paraît être pour son auteur dans les meilleures dispositions. Tout cela dépendra, du reste, du succès de Dolorès.

Pourquoi Édouard ne m’a-t-il pas averti de son départ pour l’Espagne ? Je suis aise de savoir que ta grand’mère ne s’ennuie pas trop à Croisset ; tâche d’être bien gentille pour elle. Pensez à moi et embrassez-vous en souvenir de

Vieux qui bécote tes bonnes joues.

L’époque de votre retour est-elle fixée ? Je m’ennuie de vous deux comme un âne.


741. À SA NIÈCE CAROLINE.
Vendredi, 2 heures [25 septembre 1862].

Ne me demande aucun détail, cher bibi. Je suis accablé de fatigue, quoique extrêmement bien

  1. Surnom donné au comte d’Osmoy, qui collabora avec Bouilhet et Flaubert au Château des cœurs.