flanque des coups de sabre et des coups de couteau très proprement. L’histoire des drapeaux noirs (que vous savez, sans doute, par les journaux) a exaspéré les Prussiens, et le bon rouennais tourne à l’espagnol. Depuis hier, cependant, on se calme.
Je sais que Baudry va bien. Vous me verrez probablement dans une quinzaine de jours.
D’ici là, je vous serre les deux mains bien fort et suis tout à vous.
Au lieu de partir ce matin, je ne pars que ce soir, Dumas n’étant arrivé qu’à midi. Et au lieu de nous en aller par Amiens, nous allons coucher à Paris, d’où nous repartirons à 9 heures du matin demain. La ligne de Rouen à Amiens est occupée par les Prussiens, encombrée de leurs troupes, et nous n’arriverions à Bruxelles qu’après-demain soir… peut-être ?
Ils se conduisent abominablement à Rouen, et je ne vous engage pas à y faire un long séjour, ni surtout à vous promener le soir dans les rues.
Émile a reçu ce matin ta lettre. Écrivez-moi à Bruxelles, à l’hôtel Bellevue, ou chez M. Giraud, rue d’Arlon, 15 (pour remettre à M. G. F.). Je suis impatient de savoir comment vous aurez fait