Aller au contenu

Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 6.djvu/229

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
223
DE GUSTAVE FLAUBERT.

rot avec sa fille et sa petite-fille ; Mme Brainne avec son gamin, et le sieur Dubois, du Mont-de-Piété. Les enfants ont couru dans les cours et fait des bouquets d’herbes sauvages. Ma maison est si peu bien montée que j’ai été obligé, pour leur collation, d’emprunter un pot de confitures au jardinier. Toute la société, néanmoins, a eu l’air très satisfait de sa petite promenade.

La mère Lebret a vendu son mobilier et m’a apporté 225 francs.

C’est bien gentil, mon pauvre loulou, les encouragements que tu me donnes sur Saint Antoine. Je commence à croire, en effet, que ça pourra être bon. Quel dommage que nous ne soyons pas toujours ensemble ! J’aime tant ta compagnie !

Ton vieux.

L’issue de l’insurrection parisienne est retardée parce qu’on emploie des moyens politiques pour éviter l’effusion du sang. Les Prussiens n’y entreront pas (dans Paris) : c’est un épouvantail de M. Thiers.


1169. À GEORGE SAND.
Croisset, lundi soir, 2 heures [24 avril 1871].
Chère Maître,

Pourquoi pas de lettres ? Vous n’avez donc pas reçu les miennes envoyées de Dieppe ? Êtes-vous malade ? Vivez-vous encore ? Qu’est-ce que ça veut dire ? J’espère bien que vous (ni aucun des vôtres) n’êtes à Paris, capitale des arts, foyer de