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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Pyat ! Après l’avoir été de Sainte-Beuve, quelle distance ! Comme c’est drôle, ces natures qui ont toujours besoin de s’accrocher à une autre, ces gens qui ne peuvent vivre qu’à l’état de séïde !

Mme Sand m’a écrit une lettre désespérée. Elle s’aperçoit que sa vieille idole était creuse, et sa foi républicaine me paraît complètement éteinte ! C’est un malheur qui ne m’arrivera pas.

Allons ! Adieu, bon courage ! Le sort a des retours ! Quand vous ne saurez que faire, écrivez-moi. Je pense à vous presque constamment ; je suis plus que jamais, Princesse, votre fidèle.


1175. À SA NIÈCE CAROLINE.
Mercredi, [10 mai 1871].
Pauvre cher Loulou,

J’espère que tu tiendras l’engagement que tu nous donnes dans ta lettre d’hier et que, de dimanche en huit, tu viendras nous voir avec Ernest. Je crois qu’il serait plus sage, pour établir les peintres dans la maison, d’attendre que nous n’y soyons plus. L’insurrection de Paris aura un terme ! Alors, j’irai revoir cette malheureuse ville. Pendant ce temps-là ta grand’mère pourrait bien aller chez toi. Ce sera le moment de faire venir les peintres.

Les nouvelles de ce matin sont bonnes. Je n’ose tout à fait m’en réjouir. Nous avons été si souvent trompés ! Mais il me semble pourtant que nous touchons à la fin.