un peu de tranquillité ? Va-t-on pouvoir vivre ?
À bientôt, je l’espère. Nous vous embrassons tous, et moi surtout, cher vieil ami, car je suis vôtre.
Me voilà revenu dans ma solitude, Princesse, et me rappelant, comme les meilleures heures de l’année, celles que j’ai passées chez vous, l’autre semaine. Pauvre cher Saint-Gratien, on l’a donc retrouvé, lui, et celle qui le rend si aimable et si bon !
Est-il au moins délivré des Prussiens, désinfecté de nos vainqueurs ? Voilà l’important. Quel soulagement le jour où vous verrez disparaître le dernier casque !
Tourgueneff, qui m’a fait revenir ici en toute hâte, m’a envoyé le lendemain de mon arrivée un télégramme m’annonçant qu’il était rappelé à Bade tout de suite et qu’il me brûlait la politesse, mais qu’au mois d’octobre il viendrait s’établir à Paris, définitivement. Vous voyez, Princesse, que si beaucoup de gens le fuient (ce Paris maudit et adoré) quelques-uns le recherchent.
Qu’avez-vous résolu à ce sujet ? Vous seriez peut-être un peu seule, cet hiver à la campagne.
J’ai retrouvé ma mère prodigieusement affaiblie. C’est une inquiétude permanente qui me ronge. J’ai du mal à me remettre à la besogne. Ah ! j’ai bien fait d’être gai chez vous ! Je suis si