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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Sarah pour Aïssé, le fils Provost pour d’Argental, Pujol pour Pont de Veyle (j’estropie le nom mais je connais l’homme, qui est excellent ; il a joué dans Les Idées de Madame Aubray le rôle du gandin), Ramelli pour Mme Ferriol, Page pour Mme du Tencin, Page ou Colombier. Reste à trouver un bon pour Brécourt et un pour le commandeur (le père Beauvallet se meurt). J’ai demandé Richard, celui qui fait l’Hospital dans la conjuration ! Ils ont engagé Christian, des variétés, et me paraissent pleins de bonne volonté.

Je n’ai pris aucun engagement nouveau, disant à Duquesnel que j’allais t’écrire et qu’il ne me verrait qu’après que j’aurai reçu ta lettre.

Le sieur Chilly a des hémorrhoïdes. Constant m’a dit : M. le Directeur « a ses affaires ». ça achève la ressemblance.

J’ai été trois fois aux Français et chez Perrin sans mettre la main sur ledit Perrin. Mais Deslandes m’a dit que les Français avaient leur hiver bourré de pièces. Ainsi, quand même nous lâcherions l’Odéon, nous ne serions pas joués cet hiver aux Français. Mon avis est d’accepter l’Odéon. Néanmoins je verrai demain Perrin, coûte que coûte, et te manderai ce qu’il m’aura dit. Tu peux donc réfléchir jusqu’à jeudi soir. Je ne dois pas revenir à l’Odéon avant vendredi.

J’ai vu aussi Mme Plessy et Ramelli, sans compter Berton père, que j’ai surpris dans son lit, ce matin.

Il est irrévocablement fâché avec ces messieurs.

Tu vois, mon jeune homme, que je ne m’endors pas sur le fricot.

Expédie-moi le manuscrit promptement. Perrin, sans doute, voudra le lire et qui sait ?