Mais vous avez un fier talent et vous êtes un brave homme !
Dites-moi, par un petit mot, quand je puis aller vous voir, pour causer longuement de votre bouquin.
Je vous serre la main très cordialement, et suis vôtre.
Rue Murillo, 4.
J’attendais toujours un mot de vous, m’annonçant votre arrivée à Paris. Je me suis même présenté rue de Berry au no 22 (au lieu du 18) et je n’ai, bien entendu, trouvé personne.
J’avais écrit à Popelin pour avoir de vos nouvelles ; il ne m’a pas répondu. Enfin j’aurais été en chercher moi-même si, depuis quinze jours, les intrigues dramatiques ne m’avaient complètement absorbé. J’ai eu du mal, je vous assure ! Enfin j’ai réussi, car aujourd’hui même j’ai lu Aïssé aux acteurs ; demain nous collationnons les rôles et lundi les répétitions commencent.
Si je ne suis pas obligé d’être à Paris lundi matin, de bonne heure, j’ai bien envie de lâcher dimanche « la brillante société qui afflue dans mes salons » (ce qui se borne souvent à une ou deux personnes), pour aller chez vous à Saint-Gratien passer toute la soirée. Mais je ne puis rien me promettre encore, puisque mon pro-