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Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 6.djvu/71

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DE GUSTAVE FLAUBERT

respondance, à la quantité, étant sûr du reste. Adieu, chérie.

Vieux.

1058. À PHILIPPE LEPARFAIT.

Entièrement inédite.

Jeudi matin.
Mon cher enfant,

Maintenant que nous sommes entièrement libres, je vais agir.

Envoie-moi encore deux ou trois pièces comme Paix des neiges et la Fille du fossoyeur, enfin tout ce que tu pourras, afin de donner, d’un seul coup, un morceau au Moniteur, que je tiens à ménager.

Tu sais qu’il m’a proposé de publier tout Aïssé dès le lendemain de la première.

Quant au moment où il faut la faire jouer, novembre ou janvier, les avis sont partagés. C’est en somme peu important et moi j’aime mieux janvier. Il ne faut jamais avoir un grand nom derrière soi ; on vous talonne… on vous écourte. N’aie pas peur, j’aurai Berton père et Beauvallet. Je suis disposé à être rébarbatif, chien et insociable. Je vengerai notre pauvre vieux qui a tant souffert de ces canailles-là. Je te dirai même que je voudrais avoir un prétexte pour me fâcher avec l’Odéon, car les Français ont envie d’Aïssé, et là tu gagneras beaucoup plus ; mais l’Odéon ne me lâchera pas. Il y aura des brouilles, des raccommodements ; puis tout ira supérieurement, j’en suis sûr.