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DE GUSTAVE FLAUBERT.

En me mettant à vos pieds, Princesse et en vous redisant que je suis

vôtre.

1080. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, mercredi soir, 11 heures. [10 novembre 1869.]
Mon Loulou,

J’ai reçu tantôt ta dépêche télégraphique datée de 11 h. 35 minutes, et presque en même temps ta bonne lettre de lundi 8.

Je les ai montrées l’une et l’autre à ta grand’mère qui est arrivée à 4 h. ½, car elle ne pouvait plus tenir à Croisset. Elle est, présentement, à l’Hôtel du Helder où elle restera jusqu’à ce que sa chambre, chez toi, soit prête. Les ouvriers n’avancent à rien ! Ils viennent à 3 heures et s’en vont à 4 ! Vous trouverez à votre retour bien peu de besogne faite !

Tu apprendras avec plaisir que ta bonne maman va très bien. Il y a peut-être quatre ans que je ne l’ai vue en si bon état. Son moral est excellent et pas une fois pendant le dîner je ne me suis aperçu qu’elle était sourde. Elle ne m’a pas fait répéter un seul mot ! C’est incompréhensible ! Je crois que c’est l’effet de la joie d’avoir quitté sa solitude.

Mme Laurent vient demain dîner avec elle. Elle grille d’envie de voir votre hôtel. Mais je l’ai priée d’attendre que son appartement soit prêt.