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Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 7.djvu/102

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CORRESPONDANCE

jamais, irascible, intolérant, insociable, exagéré, Saint-Polycarpien…[1] Ce n’est pas à mon âge qu’on se corrige !…

Allez-vous rester à Christiania jusqu’à votre départ de la Suède ?

Aujourd’hui, à Rouen, conférence de Timothée Trimm ! J’avais envie d’y aller, mais mon temps sera mieux employé « au salon de Flore[2] ».

Vous serez revenus au jour de l’an, n’est-ce pas ?


1420. À MADAME ROGER DES GENETTES.
Nuit de mardi, 2 décembre.

Ouf ! c’est fini ! et j’entre en répétition le 20 de ce mois, à moins que… ? à moins que ? Peut-on jamais savoir ?

Carvalho a passé ici quarante-huit heures et m’a quitté hier. Depuis lors, j’ai exécuté les retouches qu’il désirait et je n’y travaille plus.

Aucun succès ne pourra me payer de l’embêtement, de l’irritation, de l’exaspération que m’a causés ledit sieur Carvalho par ses critiques. Notez qu’elles étaient raisonnables. Mais je suis

  1. On sait que saint Polycarpe, toujours indigné, avait coutume de répéter : « Mon Dieu ! mon Dieu ! dans quel siècle m’avez-vous fait naître ? » Flaubert l’avait adopté comme patron, et ses amis Lapierre, jusqu’à sa mort, lui offrirent un déjeuner le jour de la fête du saint. (Voir a ce sujet Hélot, La Fête de Gustave Flaubert, la Saint-Polycarpe (Lille 1905) et Annales romantiques, (mars-avril 1913). (Note de René Descharmes.)
  2. Cabaret où se déroule le 3e acte du Candidat.