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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Je te prie de croire que je ne me monte pas le bourrichon du tout, me rappelant l’engouement de Carvalho, puis son refroidissement. Cependant, qui sait ? Je vais donc encore une fois remonter sur les planches, et me sens de force à affronter de nouvelles bourrasques ! Mais il me tarde d’être installé à Bouvard et Pécuchet, pour voir un peu la tournure qu’ils vont prendre. Les répétitions du Sexe faible me forceront à les lâcher. Mais j’aime mieux qu’elles arrivent maintenant que plus tard…

Pas n’est besoin de te dire, mon loulou, que dès que je serai revenu à Croisset, j’irai passer un dimanche avec vous.

Comme tu dois te trouver bien dans ta fraîche maison de Neuville ! Après tous ces trimbalements, il est doux de se reposer et de revoir Putzel !

Quel pot-au-feu je prendrai quand je serai de retour, et quelle cruche de cidre !

Avec lesquels je voudrais avoir l’honneur d’être, mon loulou,

Ton vieux
qui t’embrasse et te chérit.

1471. À MADAME ROGER DES GENETTES.
Kaltbad, 14 juillet 1874.

Pourquoi vous ai-je rêvée cette nuit ? Vous étiez bien portante, vous aviez recouvré la parole et je vous faisais voir mon ancien logement à l’Hôtel-Dieu de Rouen. Puis, j’ai mis à la porte de mon petit appartement, rue Murillo, un chroniqueur