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CORRESPONDANCE

où il arrive des histoires comme celles de la sentinelle de Bazaine. Quel joli sujet d’opéra-comique !

N’importe ! la bêtise moderne m’épouvante ! Elle monte de jour en jour ! Où fuir ?

Le pauvre Tourgueneff était repris de sa goutte la dernière fois que je l’ai vu. Il m’a parlé de refaire un dîner artistique comme celui de l’hiver dernier — c’est chose convenue, n’est-ce pas ? — et qui aura lieu dès que je serai à Paris, c’est-à-dire vers la fin d’octobre probablement.

D’ici là, je vous embrasse, mon cher vieux.

Votre.


1498. À SA NIÈCE CAROLINE.
Croisset, 5 heures, 24 septembre 1874.
Mon pauvre Caro,

Voilà deux lettres de toi qui ne sont pas gaies, surtout celle de ce matin ! Comment se fait-il qu’ayant près de toi ton amie Frankline, tu sois d’une pareille humeur ? Tu devrais la reconduire et venir faire une visite à Vieux pour causer avec lui, ne serait-ce qu’un jour.

Ma dysenterie a disparu devant le laudanum et le bismuth. Et Bouvard et Pécuchet se portent très bien. Voilà comme les temps se suivent et ne se ressemblent pas. Au mois d’août j’étais dans une situation d’esprit abominable, désespéré de tout à me casser la margoulette, et depuis huit jours, malgré mon ventre, ça va merveilleusement. Espé-