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DE GUSTAVE FLAUBERT.

1534. À MADAME GEORGES CHARPENTIER.
Paris [avril 1875].
Chère Madame,

Je serai mercredi à deux heures chez vous, pour enjoliver de ma présence votre fête religieuse[1] et voir la mine de Zola au pied des autels ; puis, le soir, nous rebaptiserons son filleul.

Votre lettre est incomparablement aimable ; et je vous en remercie bien fort.

Votre très affectionné.


1535. À GEORGE SAND.
[Croisset, 10 mai 1875].

Une goutte errante, des douleurs qui se promènent partout, une invincible mélancolie, le sentiment de « l’inutilité universelle » et de grands doutes sur le livre que je fais, voilà ce que j’ai, chère et vaillant maître. Ajoutez à cela des inquiétudes d’argent, avec des retours mélancoliques sur le passé. Voilà mon état et je vous assure que je fais de grands efforts pour en sortir. Mais ma volonté est fatiguée. Je ne puis me décider à rien d’effectif. Ah ! J’ai mangé mon pain blanc le premier et la vieillesse ne s’annonce pas sous des couleurs folichonnes. Depuis que je fais de l’hydro-

  1. Le baptême du second fils de Charpentier, Paul, dont Zola fut parrain.