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CORRESPONDANCE

Oui, je trouve la peinture de l’escalier très bien. Mais vous ne serez pas mécontents, je crois, de la façon dont j’ai orné votre immeuble.

Du reste, Croisset est charmant ! C’est à présent qu’il faut y venir, et y rester le plus longtemps possible.


1374. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Mardi soir [3 juin 1873].

Vous m’avez prévenu, Princesse ; un peu plus, nos deux lettres se seraient croisées, comme cela nous est souvent arrivé.

Mon excuse, la voici : depuis mon retour à Croisset, j’ai formidablement travaillé. Le moins, c’est quatorze heures par jour ; une fois même j’ai fait une séance de dix-huit heures ! J’expédie Le Sexe faible, dont j’espère être débarrassé avant la fin de ce mois. Qu’en adviendra-t-il ? À la grâce de Dieu ! Littérairement, j’y attache peu d’importance, ou du moins une importance très secondaire. J’avais bien pensé que le changement de Présidence vous donnerait des inquiétudes[1]. Mais je crois que, quoi qu’il puisse advenir, elles n’ont pas de raison d’être.

Et tout s’est passé sans violences !

Voilà du nouveau en fait de révolutions ! nous allons probablement être tranquilles pendant plu-

  1. M. Thiers donna sa démission de Président de la République, le 24 mai, à la suite d’un vote de la Chambre désavouant sa politique conservatrice ; il fut remplacé par le maréchal Mac-Mahon.