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Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 7.djvu/35

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DE GUSTAVE FLAUBERT.

de Renan. Lisez cela ; c’est un beau livre, à part quelques taches de style ; mais il ne faut pas être pédant.

Pour le Saint Antoine je n’y ferai plus rien du tout. J’en ai assez, et il est temps que je ne m’en mêle plus, car je gâterais l’ensemble. La perfection n’est pas de ce monde. Résignons-nous.

J’ai été à Rouen pour voir le général, sans le rencontrer. Je le suppose fort occupé par la politique qui, Dieu merci, ne m’occupe plus. Mon sac aux colères est-il vide ? Je ne le crois pas, cependant. Mais je sens, comme la France elle-même, le besoin d’être tranquille et de m’occuper de « mes affaires ».

C’est pour ne pas les négliger et par le désir vertueux de ne pas perdre une journée que je me suis privé aujourd’hui d’une grande distraction. Il s’agissait d’aller voir aux assises le vicaire d’Harfleur, lequel est prévenu d’attentat aux mœurs sur des néophytes. Il y a des détails drôles et ça se plaide à huis clos. Mais j’ai tant de pitié pour les pauvres diables que je ne veux pas infliger à celui-là la vue d’un spectateur désintéressé. Les gens qui vont aux exécutions capitales participent à l’action du bourreau. Et puis, s’il fallait se déranger pour tout ce qu’il y a d’intéressant à voir, on ne resterait pas assis une minute dans une existence d’un siècle.

Fait-il à Villenauxe un aussi exécrable été qu’à Croisset ? J’ai supprimé le feu depuis trois jours seulement.