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CORRESPONDANCE

regrettait beaucoup » de ne m’avoir pas vu à son dernier voyage ! Ça, c’est tout à fait de l’éluite ! même plus que de l’éluite !


1622. À ERNEST RENAN.
[Croisset], mercredi. [13 décembre 1876.]
Mon Cher Renan,

Je ne résiste pas au besoin de vous remercier pour l’enthousiasme où m’a jeté votre Prière sur l’Acropole. Quel style ! quelle élévation de forme et d’idées ! Quel morceau !

Je ne sais s’il existe en français une plus belle page de prose. Je me la déclame à moi-même, tout haut, sans m’en lasser. Vos périodes se déroulent comme une procession des Panathénées et vibrent comme de grandes cithares. C’est splendide !

Je suis sûr que le bourgeois (pas plus que la bourgeoise) n’y comprend goutte ! Tant mieux ! Moi, je vous comprends, vous admire et Vous aime. Votre…


1623. À IVAN TOURGUENEFF.
Jeudi, 14 décembre [1876].

Je ne savais plus que penser de votre silence, mon bon vieux ! et j’avais prié ma nièce (qui est à Paris depuis quelque temps) d’aller voir chez vous, si mon Tourgueneff n’était pas mort.