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DE GUSTAVE FLAUBERT.

chaque moment et deux fois par jour, régulièrement) la compagnie de ma pauvre fille ! Nous nous entendons si bien, n’est-ce pas ?

Adieu, chérie. Deux forts bécots de

Ta vieille Nounou.

1630. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Jour de Noël [1876].

Hélas, chère Princesse, je ne serai pas la samedi prochain pour vous souhaiter la bonne année. Mais mon cœur sera chez vous, n’en doutez pas ! Car personne, plus que moi, ne vous désire heureuse.

Il faut que je reste dans ma solitude pour activer ma besogne, si je veux faire paraître un volume au printemps prochain, et j’ai besoin qu’il paraisse.

Quand vous serez un peu sortie des embarras et ennuis du jour de l’an, écrivez-moi un peu pour que j’aie de vos nouvelles. La vue seule de votre écriture est une fête pour moi.

J’ai lu l’article de Renan[1], dont vous me parliez dans votre dernière lettre. Il explique absolument ce qu’est l’homme, lequel est très haut selon moi. Son invocation à Minerve me semble du plus grand style. Je n’ai pu m’empêcher de lui écrire mon admiration. Nous autres, qui sommes

  1. La Prière sur l’Acropole (Revue des Deux Mondes, 1er  septembre).