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DE GUSTAVE FLAUBERT.

commencement de février. Donc mes répétitions commenceront vers le milieu de décembre, au plus tard. Ainsi ma chère nièce pourra encore passer ici une quinzaine avec son Vieux qui s’ennuie bien d’elle. Mes retours à Croisset ne sont pas précisément folichons, mon pauvre loulou. Cependant je jouis énormément de n’avoir plus à m’habiller et à sortir. Je finissais par être las des bottines.

Carvalho m’a accordé tous les engagements que je désirais. Il nous reste à trouver une femme colosse pour la nourrice. On la découvrira dans les bas-fonds de la société ! Adieu, chérie. Écris-moi une longuissime lettre.

Ton vieux.


1397. À SA NIÈCE CAROLINE.
Croisset, mardi soir. [9 septembre 1873].
Mon pauvre Caro,

Le Moscove est un être tellement mené que je ne sais pas maintenant s’il est à Bougival, à Saumur, ou à Oxford. Mais d’ici à samedi matin j’aurai de ses nouvelles et l’annonce, peut-être, de son arrivée.

Les Censier seront chez toi dimanche. Il me semble que nous ne pouvons pas y coucher, cela vous gênerait trop.

De toute façon (en admettant que Tourgueneff n’aille pas à Dieppe) il ne se passera pas bien du temps avant que tu ne voies ta vieille nounou, car elle s’ennuie beaucoup de sa pauvre fille.