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DE GUSTAVE FLAUBERT.

enfin être assez châtelaine et ange du hameau !

« Mme Commanville ou la Madone de Pissy, romance ! Paroles de M. Amédée Achard, musique de M. Madoulé, vignette de M. Melotte. Se vend au profit des pauvres. »

Je ne me figure pas, du tout, quelles peuvent être tes occupations dans ton manoir. As-tu au moins emporté ta boîte à couleurs pour te livrer à des études ⦚⦚tistiques ? Par ce temps d’automne les feuilles sont bien jolies à peindre. Il est vrai que Pissy manque de sites. N’importe, tu trouveras peut-être quelque recoin convenable.

Le Moscove a contemplé tes panneaux et trouve que tu as le sentiment de la couleur.

Adieu, ma pauvre chère fille.

Deux bons gros baisers de

Nounou.


1407. À SA NIÈCE CAROLINE.
Saint-Gratien, lundi matin [octobre 1873, probablement le 27].
Mon pauvre Loulou,

Je compte être rentré à Croisset mercredi soir. Arrange-toi donc pour que j’y trouve une lettre de ma chère fille.

Jeudi soir, après t’avoir quittée, j’ai été dîner au Café Riche où j’ai rencontré d’Osmoy qui m’a paru gigantesque ! Jamais je n’ai vu un homme plus spirituel et plus crâne. Il était au milieu de députés de la Gauche et, bien entendu, on ne parlait que politique. Nous sommes restés ensemble jusqu’à 1 heure du matin.