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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Je profite de l’occasion, mon bon, pour vous demander comment se portent : vous, Mme Marguerite, et les mômes et les chiens.

Je n’ai aucune nouvelle d’aucun de nos amis.

Tourgueneff doit arriver maintenant à Pétersbourg. Je sais que Zola est devenu propriétaire d’une maison de campagne. Le Bien Public étant supprimé, dans quelle feuille continue-t-il à brandir l’étendard du Naturalisme ?

Alphonse Daudet n’est-il pas aux Petites-Dalles ? Et Goncourt ? etc.

J’ai lu l’assignation de Judith, et la lettre de son époux. C’est gigantesque.

Pour moi, je suis maintenant perdu dans la politique (théorique) et je commence la seconde moitié de mon horrifique bouquin.

Sur quels bords êtes-vous ?

Je vous embrasse vous et les vôtres.


1743. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Croisset, mardi [23 juillet 1878].

Je vous remercie bien, Princesse, de m’avoir écrit. Il y avait longtemps que je n’avais eu un échantillon de votre détestable et chère écriture. Si elle était meilleure, je vous lirais plus facilement, mais je serais moins longtemps dans votre compagnie. Donc, ne vous corrigez pas.

La mort du fils de Sauzay m’a très affligé ; le pauvre homme chérissait son fils et je le plains du fond de mon cœur.