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DE GUSTAVE FLAUBERT.

être veut-on vous essayer ? Mais, si vous êtes bien vu de tous les directeurs, l’affaire se fera.

Quant à moi, je continue à être d’une noire tristesse, ce qui ne m’empêche pas de travailler formidablement. Je suis perdu dans la métaphysique, chose peu gaie, d’ailleurs. Je prépare mes trois derniers chapitres à la fois : Philosophie, Religion et Morale. Ce poids m’écrase. Ajoutez-y celui de ma personne et vous comprendrez mon aplatissement.

Je suis curieux d’avoir des détails sur votre « Matinée »[1].

Vous voilà un peu plus tranquille, n’est-ce pas ? Vous allez re-travailler ? Je vous en écrirais long, mais je suis éreinté à force de lire et de prendre des notes.

En vous la souhaitant bonne et heureuse, je vous embrasse.


1782. À AUGUSTE HOUZEAU[2].
[Croisset, début de janvier 1879.]

Convenu, cher ami ! Le 12 janvier prochain, je vous attends pour déjeuner avec les bons petits camarades. Ce matin, j’ai prévenu Laporte.

Je dois avoir laissé chez vous une canne en bois d’oranger. Mais n’en ayez souci, je la ferai prendre ou irai la prendre.

Tout à vous.


  1. La représentation « à huis clos » de La Feuille de rose, maison turque, de Maupassant.
  2. Chimiste, professeur à Rouen.