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CORRESPONDANCE

Vous me parlez de vos neveux. Que devient leur père, le prince Napoléon ? Il m’a écrit dès qu’il a su que j’étais malade, et depuis lors personne ne m’a donné de ses nouvelles.

Mon jardin est maintenant plein de violettes, qui se perdent faute d’être cueillies. Que ne puis-je vous les envoyer toutes et m’envoyer avec elles, près de vous, pour les mettre, et moi aussi, à vos pieds, Princesse, comme il siérait à

Votre vieux serviteur et dévoué.


1827. À SA NIÈCE CAROLINE.
Mardi, 6 heures 1/4 [18 mars 1879].

J’ai bien peu de temps, mais je tiens à embrasser ma pauvre fille.

D’abord, l’Art avant tout ! Je connais, dans la liste que tu m’envoies : Cabanel, Boulanger, Harpignies, Puvis de Chavannes (indirectement). Mais voici une autre liste prise dans le Temps de ce matin, et qui ne concorde pas du tout avec la tienne. Tâche de m’avoir la vraie, alors j’aviserai à dresser mes batteries ! Il faudrait aussi savoir qui fera le Salon dans les grands journaux.

Je suis content de ce que tu me dis de tes deux portraits. Espérons, ma pauvre fille, que quelque chose, enfin, nous réussira !

Quant aux deux places d’Ernest, j’aimerais (dans l’ignorance où je suis des détails) celle des Tabacs ; car, s’il faut régir des biens en Berry, ce sera peut-être un exil…